FRANCIA/Nantes: Una madre che non vede sua figlia da tre anni denuncia i Testimoni di Geova. Aperta un’inchiesta

15 Aprile 2013

Fathia Wycisk è una giovane mamma che da oramai tre anni sta conducendo una dolorosa battaglia personale per poter rivedere sua figlia. Maroussia, infatti,  in seguito all’affiliazione alla congregazione cristiana dei Testimoni di Geova, se n’è andata di casa appena compiuta la maggiore  e da allora, madre e figlia, non si sono più riviste. La donna conosce bene l’organizzazione geovista essendone stata membro per 10 anni (1975-1985) e si rimprovera per aver lasciato che Maroussia, appena undicenne, ricevesse un’educazione religiosa di base, offerta da alcuni testimoni che nel 2003 si erano ripresentati alla sua porta. La madre ha infine deciso di rivolgersi a un  avvocato ritenendo vi sia stato “abuso di debolezza” nei confronti della figlia e nel 2010 è stata deposta regolare denuncia. Nel febbraio scorso si è aperta l’inchiesta sul caso e Fathia Wycisk  è stata convocata dal magistrato per una deposizione. Christian Couillaud rappresentante locale della congregazione dei Testimoni di Geova, oltre a deplorare il fatto che i media si stiano occupando dell’affare, sostiene che la congregazione dei Testimoni di Geova non abbia alcun ruolo in tutto questo e che esista semmai un problema di conflittualità tra madre e figlia.

Di seguito l’intervista alla madre, realizzata ieri dal quotidiano francese METRO

A Nantes, le combat d’une mère pour retrouver sa fille

14/04/2013 TEMOIGNAGE – Il y a trois ans, Fathia Wycisk a vu sa fille de 18 ans partir de chez elle, pour rejoindre les témoins de Jehovah. Depuis, elle n’a quasiment plus de contacts. Elle a pris un avocat pour tenter de récupérer sa fille.

Fatiha Wycisk n’a pas vu sa fille depuis trois ans. Quand elle en parle, les larmes lui montent aux yeux : à 18 ans, Maroussia, a quitté la maison, pour rejoindre les Témoins de Jéhovah. Sa mère n’a plus que de rares contacts. Depuis ce jour, elle lutte pour récupérer sa fille.
De 1975 à 1985, Fatiha a elle-même fait partie de cette communauté, considérée par la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) comme une “groupe à dérive sectaire”. “J’y suis rentrée à l’âge de 15 ans”, explique-t-elle. En quête de spiritualité, Fatiha se fait baptiser, fait du porte-à-porte, participe à des réunions trois soirs par semaine.
Excommuniée des Témoins de Jéhovah
Puis peu à peu, elle prend conscience d’un “endoctrinement” : “Je me coupais de mon entourage.  Au début, les Témoins nous déroulent le tapis rouge. Puis il faut donner de l’argent, se justifier quand on n’est pas présent…” Pour avoir choisi de partir, Fatiha est excommuniée : les membres avec qui elle a partagé sa vie n’ont plus le droit de lui parler. “Je me suis retrouvée toute seule, avec mes deux filles. Cela a été très douloureux.”
La jeune femme tente de se reconstruire. Jusqu’à ce qu’en 2003, des Témoins de Jéhovah tapent à sa porte. En grande précarité, affaiblie par une maladie, Fatiha accepte qu’ils parlent avec sa fille de 11 ans, pour des études bibliques”. Elle reconnaît sa faiblesse : “Je voulais juste donner à ma fille un catéchisme de base. Je pensais pouvoir contrôler.”
“Ils font beaucoup de dégâts, en silence”

Mais peu à peu, Maroussia s’implique de plus en plus dans l’organisation. “Elle s’est trouvée une famille de substitution. J’ai senti que je la perdais”, reconnaît sa mère. En juin 2010, à sa majorité, Maroussia quitte la maison. “Elle m’a juste dit qu’elle partait. Les Témoins de Jéhovah lui avaient trouvé un logement et un travail”, raconte Fatiha.
Alors elle a choisi de se battre. D’abord sur le terrain de la justice : Fatiha a pris un avocat, qui tente de démontrer le caractère sectaire du dossier pour abus de faiblesse. Une plainte a été déposée en 2010 auprès du procureur. En février dernier, Fatiha a été convoquée par un juge d’instruction, une enquête a été ouverte. Cette mère a aussi choisi de parler : “Je veux témoigner, pour qu’on sache qui sont ces Témoins de Jéhovah. Ils travaillent en silence, mais sont très efficaces et font beaucoup de dégâts.”

Christian Couillaud, responsable local des Témoins, déplore la médiatisation de l’affaire, pour laquelle “la jeune fille est majeure, elle a déjà eu l’occasion de s’expliquer sur cela.” Pour lui, c’est un problème qui regarde uniquement la mère et la fille.

Fonte: Metro

http://www.metrofrance.com/nantes/nantes-le-combat-d-une-mere-pour-retrouver-sa-fille-parties-rejoindre-les-temoins-de-jehovah/mmdn!go6Hu5IRA8QKc/

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